Origine et histoire des cimetières
Compte tenu des progrès de la recherche sur le comportement des animaux, on ne peut pas dire que les humains soient les seuls à savoir avec certitude qu’ils vont mourir un jour. Cependant, ils sont les seuls à enterrer leurs semblables et à déposer les morts dans des bâtiments ou dans des lieux construits expressément à cet effet. Ainsi, l’homme est le seul animal à avoir des rites funéraires. Mais d’où vient cette pratique ?
Représentation des cimetières
Les cimetières, les tombes, les sépultures et les épitaphes renseignent sur le rapport que l’homme a établi au fil des siècles avec la mort, depuis les urnes en forme de hutte jusqu’aux panthéons palatiaux ou aux niches de ruches… Dans chacun d’eux, nous pouvons déchiffrer la division de la société qui les génère. Leur étude approfondie a apporté de nombreuses connaissances sur la préhistoire, le monde classique, le Moyen Âge et la société contemporaine. Vous pouvez lire cet exemple d’article sur Le cimetière du Père-Lachaise : histoire et secrets afin d’en savoir plus sur ce que représente ces lieux.
Inhumations hors les murs
Les humains enterrent leurs morts depuis environ 100 000 ans. L’étude des tombes et de leur mobilier funéraire dans la Préhistoire et l’Antiquité classique a fourni de nombreuses informations archéologiques. Les cimetières du XIXe siècle et leurs tombes peuvent également fournir de nombreuses informations.
Il n’existe pas d’opinion scientifique unique sur les premières sépultures connues de la Préhistoire. Cependant, si l’on suit les prémisses pour considérer une sépulture comme intentionnelle, il fallait que les os soient en relation anatomique, qu’ils aient été déposés dans une tombe creusée à cet effet et qu’il y ait une sorte d’offrande mortuaire liée à ceux-ci qui marque l’intentionnalité de la sépulture.
Les anciennes sépultures
Si l’on considère cette condition comme essentielle, les plus anciennes sépultures connues avec des offrandes funéraires sont les sites moustériens (Paléolithique moyen) de Skhul et Qafzeh en Israël, vieux d’environ 100 000 ans. Pour connaître les premières sépultures en Europe, il faut tenir compte du fait qu’elles n’apparaissent généralement pas avec des offrandes mortuaires, mais qu’elles sont généralement situées dans des grottes. Ce qui donne lieu à différentes théories, mais tout autour de sites néandertaliens dont la chronologie est proche de 40 000 ans.
C’était plus facile à l’époque classique où les cimetières étaient situés en dehors des villes et de leurs murs. En effet, le monde des vivants devait être séparé de celui des morts. Les sites d’enterrement étaient situés le long des routes et dans quelques parcelles de terrain proches. Ainsi, le contact avec les morts était continu mais suffisamment séparé de la vie quotidienne. En effet, à Rome, les sépultures in urbe, c’est-à-dire à l’intérieur de la ville, étaient interdites par la loi des XII Tables et plus tard par le code Théodosien, qui répétait la même interdiction. Depuis lors, les tombes des Romains ont été ouvertes sans distinction, soit dans la campagne au bord de la route, soit dans les jardins appartenant au défunt, soit dans un terrain acheté à cet effet. Un exemple de ce type de site funéraire se trouve sur la voie Appienne à Rome.